Données épidémiologiques des suicides en France

En 2017, 8355 décès par suicide ont été enregistrés en France Entière  et 8214 en France métropolitaine.

Les statistiques de décès par suicide sont issues des certificats de décès dont la base de données est gérée par le CépiDc-Inserm.
Toutefois, une sous-évaluation est estimée à 10 % pour les données nationales, due en particulier aux décès dont la cause reste indéterminée ou à ceux ayant fait l’objet d’un examen médico-légal dont la conclusion n’a pas été rapportée au CépiDc-Inserm.
En savoir plus:

Les taux de suicides sont trois fois supérieur chez les hommes.

Les classes d’âge les plus touchées :

  • les 45-54 ans,
  • les 55-64 ans
  • les 35-44 ans

Le taux de décès par suicide augmente fortement avec l’âge chez les hommes et est le plus élevé après 74 ans.

Cependant, la part du suicide dans la mortalité générale est nettement plus élevée chez les jeunes des deux sexes que chez les personnes âgées : Le suicide est la 1ère cause de mortalité des 25-34 ans (20 % environ du total des décès dans cette tranche d’âge) et la 2ème cause (après les accidents de la circulation) chez les 15-24 ans.

source INSERM – CépiDC (effectifs de décès de personnes domiciliés en France (France entière) & Taux brut de décès par suicide (France entière))



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ource INSERM – CépiDC (effectifs de décès de personnes domiciliés en France Métropolitaine & Taux brut de décès par suicide (France métropolitaine))

D’après donnéesINSERM – CépiDC (effectifs de décès de personnes domiciliés en France Métropolitaine)

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2017
France entièresource INSERM – CépiDC

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En 2016, comme les années précédentes, le mode de suicide le plus fréquent est la pendaison (58% des suicides), loin devant les armes à feu (13%), les prises de médicaments et autres substances (10 %) et les sauts d’un lieu élevé (8 %). Ces modes de décès diffèrent sensiblement selon le sexe. Pour les hommes, la pendai-son est à l’origine de 62 % des suicides et les armes de 16 %. Pour les femmes, la pendaison (44 %) et la prise de médicaments et autres substances (21 %) sont les modes les plus utilisés. (Source ONS 2020)

En ce qui concerne le suicide, de nombreuses études démontrent également l’importance des facteurs psychiatriques. Selon les recherches en suicidologie, de 50 à 90% des personnes qui se sont suicidées souffraient d’un ou de problèmes de santé mentale (dépression, troubles bi-polaires, anxiétés, addictions, schizophrénie, anorexie…)
Il est estimé qu’avoir fait une tentative de suicide multiplie par 30 le risque suicidaire. Un trouble bipolaire le multiplie par 28, la dépendance à l’alcool par 22, la dépression par 20, la schizophrénie par 8 et un trouble de la personnalité par 3. Ces facteurs s’additionnant. Toutefois il s’agit de statistiques, et des personnes souffrant d’un ou de troubles psychiques peuvent très bien ne jamais tenter de se suicider.
Il n’existe pas un risque mais bien plusieurs étroitement associés, s’inscrivant à la fois dans une histoire personnelle, un contexte familial et environnement social. Le suicide est donc un phénomène multifactoriel, complexe, impliquant des facteurs autant psychologiques, sociaux et biologiques, que culturels et environnementaux.

L’évolution du taux de suicide sur une longue période

La période 1953-2012 peut être globalement découpée en trois phases : une stabilité du taux de suicide pour les années 1953-1976 (1,55/10000), une augmentation régulière entre 1977 et 1985 (2,26/10000) et une décroissance ensuite (1,53/10000 en 2012)

Globalement, le taux de décès par suicide a tendance à diminuer : -33,5 % entre 2000 et 2016. Cette baisse est plus importante au cours de la période 2008-2016 (-23,5 %) qu’entre 2000 et 2008 (-13,0 %). Les taux diminuent pour toutes les classes d’âge à l’exception des 45-54 ans entre 2000 et 2008 et des 95 ans ou plus au cours de la période 2008-2016.

Taux de décès par suicide par région

Les taux de décès par suicide par région doivent être comparés avec prudence. En effet, les données relatives au nombre de décès par suicide présentent un défaut d’exhaustivité global estimé à 10 % en France métropolitaine par le CépiDc-Inserm. Cette sous-estimation varie selon les régions et atteint 46 % en Île-de-France. Ainsi les différences de taux de suicide sont vraisemblablement en partie imputables à la qualité de la remontée de l’information et ne reflètent pas la situation épidémiologique réelle (voir le 2e rapport de l’ONS, p.185). Les taux standardisés moyens de décès par suicide entre 2014 et 2016 varient fortement selon les régions (tableau 3). Le taux de la Bretagne dépasse de 52,0 % le taux moyen de la France métropolitaine. Viennent ensuite les régions Pays de la Loire, Normandie et Hauts-de-France, avec des taux supérieurs de plus de 30 % au taux moyen de France métropolitaine. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Corse, et Île-de-France enregistrent les plus bas taux de décès par suicide (inférieurs de plus de 14 % au taux moyen de France métropolitaine). Entre 2000-2002 (période de référence) et 2014-2016, les taux de décès par suicide ont tendance à diminuer de façon significative quelle que soit la région considérée.

(Source ONS 2020)

Article à retrouver sur infosuicide.org

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