FRANCE CULTURE (2014) « Burn out », le combat d’Ilma

FRANCE CULTURE, Emission les pieds sur terre (06/01/2014) « Burn out », le combat d’Ilma

Ilma Choffel, veuve d’un cadre supérieur de la Poste, se rend au cabinet d’avocat Teissonnière qui lutte contre la délinquance industrielle, et expose le cas de son mari, qui s’est suicidé à 51 ans à la suite d’un « burn out ».

Reportage : Inès Léraud; Réalisation : Alexandra Malka

De nouvelles échelles de risque suicidaire dans le DSM-5

à lire sur http://www.psychomedia.qc.ca

L’American Psychiatric Association (APA) a rendu publique, sur son site internet, une version préliminaire des critères diagnostiques pour la 5e édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders), communément appelé DSM (DSM-V). Ce manuel constitue la référence la plus largement utilisée pour le diagnostic des troubles psychiatriques par les professionnels de santé dans plusieurs pays.

De nouvelles échelles de risque suicidaire pour les adultes et les adolescents sont ajoutées afin d’aider à identifier les personnes les plus à risque, avec pour but d’améliorer les interventions pour un large éventail de troubles mentaux; les échelles incluent des critères basés sur les recherches tels que le comportement impulsif et l’abus d’alcool chez les adolescents.

Voir aussi l’article sur ce sujet paru dans le huffington post:

The new guidebook, published in May, has a greater focus on suicidal ideation and behaviors as a cross-cutting issue of mental disorders and introduces new ways of interpreting and reacting to both.

First, chapters throughout DSM-5 now identify particular characteristics that make people more vulnerable to suicide. This risk is specifically recognized in diagnoses from anorexia nervosa to schizophrenia to post-traumatic stress disorder, a reflection of research that has shown elevated risk to be a concern not just with depressive or personality disorders. For example, the text notes that suicide rates of 12 per 100,000 annually are reported with anorexia and that comprehensive evaluation of individuals with this diagnosis should include assessment of suicide-related ideation and behaviors. By directing attention to the suicidal patterns associated with a range of diagnoses, DSM-5 helps clinicians provide the best patient care — and save lives.

In addition, a new component of the manual called Section III includes several assessment tools to assist clinicians in evaluating patients consistently and comprehensively. These cross-cutting symptom measures target more general mental function as well as severity measures that are disorder specific. They assess an individual in 13 different psychological domains, one of which is suicide. The measures are directed toward the diagnostic and treatment limitations of a strictly categorical construct. Symptoms, like suicidal behavior, often do not fit precisely into a single category.

 

FRANCE INTER (2013) Le suicide des agriculteurs

 FRANCE INTER , Emission « Le téléphone sonne » (28/10/2013) Le suicide des agriculteurs

Selon l’Institut de veille sanitaire, sur les bases d’une étude inédite, 485 agriculteurs se sont donnés la mort en France de 2007 à 2009. Pourquoi tant de drames se nouent-ils dans les campagnes françaises ?

JL Pan Ké Shon (2013) Suicides en situation d’enfermement au début du XXIe siècle

Jean-Louis Pan Ké Shon Suicides en situation d’enfermement au début du XXIesiècle, Approche compréhensive à partir de la dernière lettre des suicidés en prison

Revue Sociologie, N°2, vol. 4 | 2013
sociologieLes raisons exprimées dans les dernières lettres de prisonniers s’étant suicidé permettent de mieux comprendre la diversité des situations et des tensions qui conduisent au suicide. L’analyse du contenu de ces lettres révèle sept classes distinctes de suicidés : les prisonniers « à bout », dans l’incapacité de s’adapter à un univers de fortes contraintes, les « ostracisés » malmenés par les autres détenus, les (futurs) » sortants » de prison déstabilisés par l’appréhension d’une réinsertion problématique et du regard des relations hors prison, les « protestataires » instrumentalisant leur suicide de façon vindicative, ceux qui ne peuvent accepter une « rupture » sentimentale, les suicidés « remords‑culpabilité » qui sont affectés par la honte, le remords et la culpabilité, et enfin la classe « injustice » dont le suicide de ses membres représente une échappatoire à l’injustice carcérale ou judiciaire. Les suicides en prison n’entrent donc pas dans un schéma unique des théories sociologiques du suicide mais dans des schémas diversifiés dont rend compte plus aisément la sociologie de la santé mentale, même si le suicide carcéral ne se réduit pas à une dimension individuelle des tensions mentales. Les résultats de cette étude conduisent ainsi à réexaminer les actions préventives des suicides en situation d’enfermement et indirectement interrogent l’accentuation de la propension à incarcérer depuis le début des années 2000.

FRANCE 3 (2013) « Condamné à me tuer », pour lutter contre le harcèlement à l’école

FRANCE 3 (2/10/2013) Jonathan Destin sort un livre, « Condamné à me tuer », pour lutter contre le harcèlement à l’école

jonathan_1Il y a deux ans, à Marquette-lez-Lille, Jonathan Destin, aujourd’hui 18 ans, a tenté de se suicider en s’aspergeant d’alcool parce qu’il se disait harcelé au lycée. Il raconte son histoire dans un livre « Condamné à me tuer ».

En 2011, Jonathan s’est aspergé d’alcool à brûler et a allumé un briquet. Il voulait mourir parce qu’il ne supportait plus les insultes, les coups, les menaces, les moqueries dit-il. Le geste désespéré d’un garçon qui souffrait terriblement et depuis longtemps d’être un souffre-douleur… Une histoire de harcèlement à l’école. C’était le 8 février 2011. Jonathan Destin avait alors 16 ans.

Sauvé miraculeusement par une femme qui passait près de la Deûle, où il s’était immolé par le feu, le lycéen (il était alors au lycée des vertes-feuilles à Saint-André) va être placé en coma artificiel pendant deux mois. Il est aujourd’hui brûlé au 3ème degré sur les 2/3 du corps et a subi de nombreuses opérations. Il garde de nombreuses et lourdes séquelles.

Lire l’article complet sur le site de FRANCE 3

 

INSERM (2009) La mortalité par suicide en France en 2006

INSERM (2006) La mortalité par suicide en France en 2006

Albertine AOUBA, Françoise PÉQUIGNOT, Laurence CAMELIN, Françoise LAURENT et Éric JOUGLA – CépiDc – INSERM

En 2006, plus de 10 400 décès par suicide ont été enregistrés en France métropolitaine. Les suicides sont aux trois quarts masculins. Le taux de suicide a baissé de 20 % en 25 ans, mais il a diminué trois fois moins vite que l’ensemble des morts violentes. En outre, depuis 2000, il augmente pour les 45-54 ans, notamment pour les hommes.

Pour les 25-34 ans, les suicides constituent la première cause de mortalité pour les hommes et la deuxième pour les femmes, derrière les tumeurs. Le taux desuicide augmente avec l’âge, plus fortement pour les hommes que pour les femmes. Le principal mode de suicide est la pendaison pour les hommes et la prise de médicaments pour les femmes. Les taux de décès par suicide les plus élevés sont le fait des veufs et des divorcés.

Les disparités régionales de mortalité par suicide sont marquées : les régions de l’Ouest et dans une moindre mesure du Nord et du Centre sont nettement au-dessus de la moyenne nationale. Au sein de l’Europe de l’Ouest, la France présente les taux de décès par suicide les plus élevés après la Finlande.

Études et résultats – 702 – La mortalité par suicide en France en 2006  (pdf – 605.7 ko – 4/12/2009 )

Barometre santé jeune (2010- Inpes) Tentatives de suicide et pensées suicidaires parmi les 15-30 ans

Beck F., Richard J-B. dir. Les comportements de santé des jeunes. Analyses du Baromètre santé 2010. Saint-Denis : INPES, coll. Baromètres santé, 2013 : 344 p.

Selon les données du Baromètre santé 2010, 0,9 % des 15-30 ans (0,5 % des hommes et 1,3 % des femmes) ont fait une tentative de suicide au cours des douze derniers mois. Ces données positionnent ainsi cette tranche d’âge comme la plus concernée, en particulier pour les femmes. Cette proportion apparaît relativement stable depuis 2000. À l’échelle de la vie entière, 5,0 % des 15-30 ans (2,7 % des hommes et 7,3 % des femmes) déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide.

Les facteurs associés aux tentatives de suicide au cours des douze derniers mois sont, pour les jeunes hommes, le fait d’avoir subi des violences sexuelles au cours de la vie ou d’autres types de violences au cours des douze derniers mois. Parmi les jeunes femmes, les violences subies sont également liées aux tentatives de suicide, auxquelles s’ajoutent des facteurs sociodémographiques, tels qu’un jeune âge (15-19 ans) ou un bas niveau de revenu, qui semblent avoir relativement plus de poids chez les femmes que chez les hommes.

Concernant les pensées suicidaires, 3,4 % des 15-30 ans déclarent avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois. À la différence des tentatives de suicide, c’est entre 46 et 60 ans que l’on observe la plus forte prévalence de pensées suicidaires au cours des douze derniers mois (4,4 % chez les hommes et 5,6 % chez les femmes). Les jeunes femmes sont en proportion plus nombreuses (4,0 %) que les jeunes hommes (2,8 %) à déclarer avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année. Les différences entre hommes et femmes ne sont observées que dans les tranches d’âge les plus jeunes ou les plus élevées (4,0 % des femmes de 61-75 ans contre 1,9 % des hommes de la même tranche d’âge).

Si les facteurs associés aux pensées suicidaires sont relativement similaires à ceux observés sur les tentatives de suicide (en particulier le fait d’avoir subi des violences), il existe néanmoins quelques spécificités. Le fait de vivre seul (OR = 1,4), ainsi que, chez les femmes, un bas niveau de revenu et la consommation quotidienne de tabac (OR = 1,7) sont associés positivement aux pensées suicidaires, y compris après contrôle des effets de structure.

 

La consommation d’alcool à risque et, pour les hommes seulement, le chômage, s’avèrent également associés à la survenue de pensées suicidaires, mais ces liens ne restent pas significatifs après contrôle des effets de structure. Par ailleurs, au sein de la classe des 15-30 ans, la survenue des pensées suicidaires, contrairement aux tentatives de suicide, ne semble pas différente en fonction de l’âge.

Parmi les jeunes ayant pensé à se suicider, 68 % déclarent qu’ils ont été jusqu’à imaginer comment s’y prendre, cette proportion n’étant pas significativement différente selon le sexe, l’âge ou la situation professionnelle. Quant à ceux ayant déclaré une tentative de suicide, 23 % ont rapporté qu’ils étaient « vraiment décidés à mourir » (contre 34 % parmi les 31-75 ans), 17 % qu’ils « souhaitaient mourir, [tout en sachant] que le moyen n’était pas le plus efficace » et 60 % que leur tentative de suicide était plutôt « un appel à l’aide ».

Concernant la prise en charge, près d’un jeune suicidant sur deux (46 %) est allé à l’hôpital suite à sa dernière tentative de suicide. Parmi ces derniers, huit sur dix ont été hospitalisés. Globalement, 49 % des jeunes suicidants déclarent avoir été suivis par un médecin ou un psychothérapeute après leur dernière tentative de suicide. Toutefois, 38 % n’ont eu recours à aucune structure ou professionnel de santé. Ces chiffres montrent la nécessité de la sensibilisation de la population à ce problème et l’intérêt du dépistage du risque suicidaire lors des consultations médicales. En effet, pour l’OMS, les médecins généralistes représentent un élément clé dans le dépistage et la prise en charge des personnes à risque suicidaire. Une tentative de suicide chez un adolescent ne doit jamais être banalisée, elle doit conduire à une triple évaluation somatique, psychologique et sociale, et tout jeune ayant fait une tentative de suicide devrait être conduit aux urgences de l’hôpital.

retrouvez les conclusions du barométre santé jeunes 2010 sur le site de l’INPES

http://www.inpes.sante.fr/Tentatives-suicide-pensees-suicidaires-15-30-ans.pdf

POMMEREAU (2007) À propos du suicide des adolescents

Que faire face à un jeune qui a des idées de suicide ou qui a tenté de se suicider ? Les réponses du Dr Xavier Pommereau, responsable du centre Jean Abadie, pôle adolescents Aquitaine, CHU de Bordeaux interviewé en 2007.

vidéo sur http://www.universcience.tv

CODE des PRISONS (1877) Instructions – Suicides par suspension ou strangulation

Instructions – Suicides par suspension on strangulation (21 mars 1877)

pendaison1897Monsieur le Préfet,

bien que des tentatives de suicide dans les maisons d’arrêt de Justice et de correction, grâce à la vigilance des gardiens, ne se produisent pas fréquemment, il m’a paru utile de mettre les agents de ces établissements en position de donner des soins immédiats aux détenus qui ont essayé d’attenter à leurs jours par suspension ou strangulation.
A cet effet, j’ai chargé MM. les Inspecteurs généraux du service sanitaire attachés à mon ministère, de rédiger une instruction spéciale, a la portée des agents de garde et de surveillance des établissements pénitentiaires. Cette instruction contient, dans une forme sommaire, l’indication des principaux moyens a employer, en attendant l’arrivée des médecins, pour essayer de rappeler à la vie les individus qui auraient mis à exécution leurs projets de suicide. J’ai l’honneur de vous en adresser des exemplaires et je vous recommande de veiller a ce que les prescriptions consignées dans cette note soient scrupuleusement observées. J’en fais transmettre au directeur des prisons de votre département un nombre suffisant pour que chaque gardien puisse en avoir un exemplaire entre les mains.
Recevez, Monsieur le Préfet, l’assurance de ma considération très distinguée,
Le Président du Conseil, Ministre de l’Intérieur,
Signé : Jules Simon.

21 mars 1877. – Instruction sur les moyens à employer pour essayer de rappeler à la vie, en attendant l’arrivée du médecin, un homme pendu ou ayant tenté de s’étrangler.

Les moyens suivants doivent être employés dans l’ordre où ils sont indiqués.
  1.  Couper la corde
  2.  Desserrer rapidement le lien
  3.  S’il n’y est, porter le malade à l’air
  4.  Le placer la tête haute
  5.  Frictionner fortement la poitrine
  6.  Faire avec la main, alternativement, sur la poitrine et sur le ventre, de légères pressions, pour établir un mouvement analogue à celui qui se produit par la respiration,
  7.  Chercher à provoquer le vomissement, en introduisant un doigt au fond de la bouche
  8.  Appliquer la bouche sur celle du malade entreouverte et respirer fort, pour introduire de l’air dans sa poitrine
  9.  Si l’on a à sa portée un fer rouge, un charbon allumé, ou même de l’eau bouillante, brûler ou échauder rapidement quelques points peu étendus sur la poitrine.

Tous ces moyens doivent être successivement tentés, sans se décourager, jusqu’à l’arrivée du médecin.