Suicide et automutilations- campagne de prevention de l’APA (VOST)

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Si vous ou un proche pensez au suicide, rappelez-vous que vous n’êtes PAS seul et que de l’aide est disponible. Deuxième cause de décès (après les accidents) chez les personnes âgées de 10 à 34 ans, le suicide est un grave problème de santé publique.

En 2020, aux États-Unis, plus de 45 000 personnes sont mortes par suicide. On estime que 1,4 million d’adultes font une tentative de suicide chaque année, selon les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC). Plus d’une personne sur cinq décédée par suicide avait exprimé son intention de se suicider. Les hommes sont plus de trois fois plus susceptibles que les femmes de s’enlever la vie. Les armes à feu (aux etats-unis) sont la méthode la plus courante de suicide (utilisées dans environ la moitié des suicides). Pourtant, le suicide peut être évité.

Connaître les facteurs de risque et reconnaître les signes avant-coureurs du suicide peut aider à le prévenir. Facteurs de risque, signes d’alerte et facteurs de protection: Le suicide est lié aux troubles mentaux, en particulier à la dépression et aux troubles de la consommation d’alcool, et le plus fort facteur de risque de suicide est une tentative de suicide antérieure. Le Suicide Prevention Resource Center définit les facteurs de risque et de protection et les signes d’alerte : Les facteurs de risque sont des caractéristiques qui rendent plus probable qu’un individu envisage, tente ou meure par suicide. Les signes d’alerte indiquent un risque immédiat de suicide. Les facteurs de protection sont des caractéristiques qui rendent moins probable le fait qu’une personne envisage, tente ou meure par suicide. Facteurs de risque de suicide:

Certains événements et circonstances peuvent augmenter le risque (pas dans un ordre particulier, sauf le premier).

  • Tentative(s) de suicide antérieure(s)
  • Des antécédents de suicide dans la famille
  • Abus de substances (drogue/alcool)
  • Troubles de l’humeur (dépression, trouble bipolaire)
  • Accès à des moyens létaux (par exemple, garder des armes à feu à la maison)
  • Pertes et autres événements (par exemple,
  • rupture d’une relation ou décès,
  • échecs scolaires,
  • difficultés juridiques,
  • difficultés financières, intimidation)
  • Antécédents de traumatisme ou d’abus
  • Maladie physique chronique, y compris la douleur chronique
  • l’exposition au comportement suicidaire d’autres personnes.
  • Dans certains cas, un facteur de stress récent ou un événement catastrophique soudain, un échec ou peut laisser les gens se sentir désespérés, incapables de voir une issue, et devenir un « point de basculement » vers le suicide.

 

Learn more about suicide prevention at www.psychiatry.org/suicide

SUICIDE: Mesurer l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19

SUICIDE: Mesurer l’impact de la crise sanitaire liée au Covid-19, Effets contrastés au sein de la population et mal-être chez les jeunes
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e RAPPORT / SEPTEMBRE 2022) Valentin Berthou, Aristide Boulch, Monique Carrière, Hadrien Guichard,
Jean-Baptiste Hazo, Adrien Papuchon, Charline Sterchele et Valérie Ulrich (DREES)

https://www.unps.fr/unps_images/documents/ons-5eme-rapport-covid19.pdf

Dès les premières semaines de la pandémie de Covid-19, certains experts de la prévention du suicide se sont inquiétés d’une possible augmentation des conduites suicidaires à court terme ou plus long terme, sous l’effet de la pandémie elle-même et de certaines consignes sanitaires émises pour limiter son expansion. De fait, les mesures de confinement,la limitation des déplacements et des activités, la fermeture de nombreux lieux, ainsi que l’engorgement du système de soins et plus globalement le contexte sanitaire et social ont alimenté de multiples facteurs de risque : isolement, rupture de prise en charge des troubles psychiques, dégradation de la santé physique et psychologique, sédentarité subie, incertitude, sentiment d’insécurité, violences intrafamiliales, confinement dans des logements de faible surface, augmentation de la consommation d’alcool, perte d’emploi ou – au contraire– surcharge de travail, diminution ou perte de revenus, par exemple. Toutefois, les premières données collectées sur la situation française en 2020, confirmées par celles recueillies dans d’autres pays de niveau économique similaire, semblent avoir infirmé ces craintes, du moins celles concernant l’impact immédiat de l’épidémie sur les conduites suicidaires.
Malgré une hausse des symptômes d’anxiété, de dépression et des problèmes de sommeil
identifiée dès les premières semaines de l’épidémie, les décès par suicide semblent avoir diminué pendant les épisodes de confinement de 20201. De même, par rapport à l’année précédente, les hospitalisations pour lésion auto-infligée diminuent pendant le confinement du printemps 2020 et au cours de l’été suivant. En revanche, à partir du deuxième trimestre de 2020, ce nombre augmente très sensiblement pour les adolescentes et jeunes femmes,a contrario du reste de la population. La diminution des hospitalisations pour geste suicidaire au premier semestre de 2020 interroge : comment expliquer cette baisse,même temporaire, alors que le contexte général est marqué par une nette dégradation de la santé mentale ?
La situation de péril collectif vécue en début de pandémie pourrait, au même titre que les
guerres, avoir engendré un fort sentiment de cohésion sociale et celui d’être moins singulier et responsable de sa situation difficile, à certains égards protecteurs par rapport au risque de suicide. De façon inattendue, certains aspects des mesures de lutte contre l’épidémie ont aussi pu participer à une atténuation du risque suicidaire. Par exemple, au cours des périodes de confinement ou sous l’effet du chômage partiel, le temps passé avec les proches a augmenté pour beaucoup de Français : les parents ont, dans certains cas, été plus disponibles pour leurs enfants et pour leurs adolescents ; le travail à distance, pour ceux qui étaient concernés, a parfois protégé de certains risques psychosociaux ; la diminution du temps de transport, enfin, a pu se traduire par une moindre fatigue pour une partie de la population. De plus, en lien direct avec la crise suicidaire, les épisodes de confinement ont été caractérisés par une plus grande surveillance des proches et par un moindre accès aux moyens létaux. Lors du premier confinement, certaines formes d’adversité et d’insécurité, grandes pourvoyeuses de détresse psychique, ont en outre baissé. Enfin, il faut saluer la poursuite, malgré la crise, des soins délivrés aux personnes déjà prises en charge pour des troubles psychiatriques (par des consultations à distance par exemple).
La santé mentale de la population dans son ensemble s’est donc dégradée rapidement dès
le début du premier confinement, sans forcément se traduire par une hausse immédiate des conduites suicidaires. Ces tendances moyennes ne doivent cependant pas occulter les inégalités existantes dans les conditions et les vécus des épisodes de confinement. Tandis que certaines catégories de la population ont bénéficié de l’aide de leur entourage et de conditions de vie relativement peu stressantes, d’autres, notamment les travailleurs dits « de première ligne » et les personnes vivant dans des logements sur occupés ou de faible qualité ont, au contraire, connu un stress professionnel exacerbé, une peur accrue d’être contaminées et une dégradation globale de leurs conditions de vie. De plus, certains ont souffert d’être confinés seuls ou au contraire dans un environnement familial délétère, voire violent.
Ces évolutions doivent être interprétées dans le cadre d’une tendance générale à la baisse
des conduites suicidaires, observable depuis les années 1980, et dont la persistance à l’issue de la pandémie reste à confirmer. La situation pourrait évoluer défavorablement en raison de la dégradation de l’état de santé mentale de la population et d’éventuelles conséquences négatives d’une crise sanitaire qui perdure, combinée à une situationsocio-économique difficile. Les périodes de récession économique sont souvent accompagnées d’une hausse des conduites suicidaires, en particulier chez les hommes en âge de travailler2, avec des conséquences à moyen terme qualifiées d’« effets rebonds ». Les résultats globaux peuvent aussi masquer des réalités différentes selon les sous-populations,avec notamment un accroissement des inégalités face au risque suicidaire déjà souligné parles premiers travaux publiés. Dans ce contexte, les personnes déjà vulnérables pourraient développer des conduites suicidaires plus importantes des suites de cette pandémie, dont les conséquences ont notamment frappé plus durement les jeunes, les femmes, les familles monoparentales et les personnes en situation de précarité.

plus d’info sur: https://www.unps.fr

Guides de la série « 13 Reasons Why » pour amorcer la discussion parents/enfants

Les acteurs de 13 Reasons Why évoquent le harcèlement et les nombreuses formes qu’il peut prendre. Ces six vidéos abordent les sujets difficiles de la série et expliquent où trouver des informations si vous avez besoin d’aide. Si vous-même ou l’un de vos proches souhaitez consulter des ressources de gestion de crise, rendez-vous sur le site http://www.13ReasonsWhy.info

French-13-Reasons-Why-Guide-de-discussion

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FRANCE 3 (2013) « Condamné à me tuer », pour lutter contre le harcèlement à l’école

FRANCE 3 (2/10/2013) Jonathan Destin sort un livre, « Condamné à me tuer », pour lutter contre le harcèlement à l’école

jonathan_1Il y a deux ans, à Marquette-lez-Lille, Jonathan Destin, aujourd’hui 18 ans, a tenté de se suicider en s’aspergeant d’alcool parce qu’il se disait harcelé au lycée. Il raconte son histoire dans un livre « Condamné à me tuer ».

En 2011, Jonathan s’est aspergé d’alcool à brûler et a allumé un briquet. Il voulait mourir parce qu’il ne supportait plus les insultes, les coups, les menaces, les moqueries dit-il. Le geste désespéré d’un garçon qui souffrait terriblement et depuis longtemps d’être un souffre-douleur… Une histoire de harcèlement à l’école. C’était le 8 février 2011. Jonathan Destin avait alors 16 ans.

Sauvé miraculeusement par une femme qui passait près de la Deûle, où il s’était immolé par le feu, le lycéen (il était alors au lycée des vertes-feuilles à Saint-André) va être placé en coma artificiel pendant deux mois. Il est aujourd’hui brûlé au 3ème degré sur les 2/3 du corps et a subi de nombreuses opérations. Il garde de nombreuses et lourdes séquelles.

Lire l’article complet sur le site de FRANCE 3

 

Barometre santé jeune (2010- Inpes) Tentatives de suicide et pensées suicidaires parmi les 15-30 ans

Beck F., Richard J-B. dir. Les comportements de santé des jeunes. Analyses du Baromètre santé 2010. Saint-Denis : INPES, coll. Baromètres santé, 2013 : 344 p.

Selon les données du Baromètre santé 2010, 0,9 % des 15-30 ans (0,5 % des hommes et 1,3 % des femmes) ont fait une tentative de suicide au cours des douze derniers mois. Ces données positionnent ainsi cette tranche d’âge comme la plus concernée, en particulier pour les femmes. Cette proportion apparaît relativement stable depuis 2000. À l’échelle de la vie entière, 5,0 % des 15-30 ans (2,7 % des hommes et 7,3 % des femmes) déclarent avoir déjà fait une tentative de suicide.

Les facteurs associés aux tentatives de suicide au cours des douze derniers mois sont, pour les jeunes hommes, le fait d’avoir subi des violences sexuelles au cours de la vie ou d’autres types de violences au cours des douze derniers mois. Parmi les jeunes femmes, les violences subies sont également liées aux tentatives de suicide, auxquelles s’ajoutent des facteurs sociodémographiques, tels qu’un jeune âge (15-19 ans) ou un bas niveau de revenu, qui semblent avoir relativement plus de poids chez les femmes que chez les hommes.

Concernant les pensées suicidaires, 3,4 % des 15-30 ans déclarent avoir pensé à se suicider au cours des douze derniers mois. À la différence des tentatives de suicide, c’est entre 46 et 60 ans que l’on observe la plus forte prévalence de pensées suicidaires au cours des douze derniers mois (4,4 % chez les hommes et 5,6 % chez les femmes). Les jeunes femmes sont en proportion plus nombreuses (4,0 %) que les jeunes hommes (2,8 %) à déclarer avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année. Les différences entre hommes et femmes ne sont observées que dans les tranches d’âge les plus jeunes ou les plus élevées (4,0 % des femmes de 61-75 ans contre 1,9 % des hommes de la même tranche d’âge).

Si les facteurs associés aux pensées suicidaires sont relativement similaires à ceux observés sur les tentatives de suicide (en particulier le fait d’avoir subi des violences), il existe néanmoins quelques spécificités. Le fait de vivre seul (OR = 1,4), ainsi que, chez les femmes, un bas niveau de revenu et la consommation quotidienne de tabac (OR = 1,7) sont associés positivement aux pensées suicidaires, y compris après contrôle des effets de structure.

 

La consommation d’alcool à risque et, pour les hommes seulement, le chômage, s’avèrent également associés à la survenue de pensées suicidaires, mais ces liens ne restent pas significatifs après contrôle des effets de structure. Par ailleurs, au sein de la classe des 15-30 ans, la survenue des pensées suicidaires, contrairement aux tentatives de suicide, ne semble pas différente en fonction de l’âge.

Parmi les jeunes ayant pensé à se suicider, 68 % déclarent qu’ils ont été jusqu’à imaginer comment s’y prendre, cette proportion n’étant pas significativement différente selon le sexe, l’âge ou la situation professionnelle. Quant à ceux ayant déclaré une tentative de suicide, 23 % ont rapporté qu’ils étaient « vraiment décidés à mourir » (contre 34 % parmi les 31-75 ans), 17 % qu’ils « souhaitaient mourir, [tout en sachant] que le moyen n’était pas le plus efficace » et 60 % que leur tentative de suicide était plutôt « un appel à l’aide ».

Concernant la prise en charge, près d’un jeune suicidant sur deux (46 %) est allé à l’hôpital suite à sa dernière tentative de suicide. Parmi ces derniers, huit sur dix ont été hospitalisés. Globalement, 49 % des jeunes suicidants déclarent avoir été suivis par un médecin ou un psychothérapeute après leur dernière tentative de suicide. Toutefois, 38 % n’ont eu recours à aucune structure ou professionnel de santé. Ces chiffres montrent la nécessité de la sensibilisation de la population à ce problème et l’intérêt du dépistage du risque suicidaire lors des consultations médicales. En effet, pour l’OMS, les médecins généralistes représentent un élément clé dans le dépistage et la prise en charge des personnes à risque suicidaire. Une tentative de suicide chez un adolescent ne doit jamais être banalisée, elle doit conduire à une triple évaluation somatique, psychologique et sociale, et tout jeune ayant fait une tentative de suicide devrait être conduit aux urgences de l’hôpital.

retrouvez les conclusions du barométre santé jeunes 2010 sur le site de l’INPES

http://www.inpes.sante.fr/Tentatives-suicide-pensees-suicidaires-15-30-ans.pdf

POMMEREAU (2007) À propos du suicide des adolescents

Que faire face à un jeune qui a des idées de suicide ou qui a tenté de se suicider ? Les réponses du Dr Xavier Pommereau, responsable du centre Jean Abadie, pôle adolescents Aquitaine, CHU de Bordeaux interviewé en 2007.

vidéo sur http://www.universcience.tv

Harcelée sur Internet, une jeune anglaise se suicide

Une jeune Anglaise âgée de 14 ans s’est suicidée début août après avoir reçu des messages d’insultes et d’intimidation sur un réseau social, où les internautes peuvent dialoguer sous forme de questions-réponses de manière anonyme.

Hannah Smith, 14 ans, originaire du Leceistershire, au Royaume-Uni,  s’était inscrite sur le réseau social Ask.fm, afin d’y trouver des conseils pour soigner son eczéma, qui lui gâchait la vie depuis longtemps.

Sur ce site, sorte de réseau social basé sur un système de questions-réponses où les internautes participent de manière anonyme, elle pensait trouver la solution à ses tracas de jeune fille. Mais rapidement, l’adolescente, qui avait posté sa photo, a eu droit à un déluge de messages haineux : « Tu es moche, meurs et tout le monde sera content » …  Poussée à bout, l’adolescente  a été retrouvée pendue dans sa chambre, le 2 août dernier, rapporte le quotidien britannique Mirror. La veille de son suicide, Hannah avait posté une nouvelle photo avec l’inscription « Tu penses que tu veux mourir, mais en réalité tu veux être sauvée » .

Déjà trois victimes en 2012

Le réseau Ask.fm n’en est pas à son premier scandale, assure le journal d’outre-Manche. Déjà en 2012, deux internautes irlandaises et un jeune adolescent britannique, victimes de harcèlement sur le site, s’étaient données la mort. Crée en Lettonie en 2010, Ask.fm rassemble aujourd’hui 53 millions de membres. Mais la modération des messages n’est assurée que par une équipe très restreinte. D’où ces terribles dérapages qui peuvent toucher des personnes fragiles.

Après ce dernier drame, Le père de Hannah a appelé le Premier ministre britannique David Cameron à s’assurer que ces réseaux sociaux étaient correctement régulés, appelant notamment à un renforcement des contrôles qui sont très largement déficients. Ce de manière à protéger les milliers de jeunes contre les dérives favorisées par l’anonymat des messages qui sont postés.

Lire l’intégralité de l’article  sur LCI.fr