Harcelée sur Internet, une jeune anglaise se suicide

Une jeune Anglaise âgée de 14 ans s’est suicidée début août après avoir reçu des messages d’insultes et d’intimidation sur un réseau social, où les internautes peuvent dialoguer sous forme de questions-réponses de manière anonyme.

Hannah Smith, 14 ans, originaire du Leceistershire, au Royaume-Uni,  s’était inscrite sur le réseau social Ask.fm, afin d’y trouver des conseils pour soigner son eczéma, qui lui gâchait la vie depuis longtemps.

Sur ce site, sorte de réseau social basé sur un système de questions-réponses où les internautes participent de manière anonyme, elle pensait trouver la solution à ses tracas de jeune fille. Mais rapidement, l’adolescente, qui avait posté sa photo, a eu droit à un déluge de messages haineux : « Tu es moche, meurs et tout le monde sera content » …  Poussée à bout, l’adolescente  a été retrouvée pendue dans sa chambre, le 2 août dernier, rapporte le quotidien britannique Mirror. La veille de son suicide, Hannah avait posté une nouvelle photo avec l’inscription « Tu penses que tu veux mourir, mais en réalité tu veux être sauvée » .

Déjà trois victimes en 2012

Le réseau Ask.fm n’en est pas à son premier scandale, assure le journal d’outre-Manche. Déjà en 2012, deux internautes irlandaises et un jeune adolescent britannique, victimes de harcèlement sur le site, s’étaient données la mort. Crée en Lettonie en 2010, Ask.fm rassemble aujourd’hui 53 millions de membres. Mais la modération des messages n’est assurée que par une équipe très restreinte. D’où ces terribles dérapages qui peuvent toucher des personnes fragiles.

Après ce dernier drame, Le père de Hannah a appelé le Premier ministre britannique David Cameron à s’assurer que ces réseaux sociaux étaient correctement régulés, appelant notamment à un renforcement des contrôles qui sont très largement déficients. Ce de manière à protéger les milliers de jeunes contre les dérives favorisées par l’anonymat des messages qui sont postés.

Lire l’intégralité de l’article  sur LCI.fr

Conseil de l’Europe (2013) « Annual reports SPACE I & SPACE II 2011 »

Statistiques pénales annuelles sur la population carcérale et sur les mesures et sanctions appliquées dans la communauté (03/05/2013)

Parutions des derniers bulletins statistiques du conseil de l’Europe (voir Space I p136)

http://www3.unil.ch/wpmu/space/files/2013/05/SPACE-1_2011_English.pdf

http://www3.unil.ch/wpmu/space/files/2011/02/Council-of-Europe_SPACE-II-2011-E.pdf

Derniers chiffres concernant les taux de suicides en prison:

SPACE2011_suicide_EU

On constate dans cette compilation annuelle de données sur les prisons européennes que la grande majorité des pays voisins de la France ont des taux moins élevés de suicide, comme l’Allemagne (8,1), l’Italie (8,0) ou encore la Suisse (9,7) .

Parmi les quelques pays ayant des taux plus élevés que la France figurent les Pays-Bas (17) et la Belgique (16,7).

Certains pays comme l’Espagne, la Pologne, l’Ukraine, la Roumanie ou la Bulgarie ont eux des taux déclarés sensiblement inférieurs à la moyenne, et plusieurs petits pays n’ont recensé aucun suicide.

Mais les comparaisons doivent être nuancées, préviennent les auteurs du rapport, soulignant que les différents pays n’employaient pas forcément les mêmes méthodes pour établir les données transmises.

 

SPACE2011_suicide_rate

 

En France, le taux de suicide dans les prisons est deux fois supérieur à la moyenne constatée dans les 47 pays membres du Conseil de l’Europe, selon le rapport SPACE I 2011 publié  à Strasbourg par l’organisation paneuropéenne (publié le 03/05/2013), basé sur les chiffres des années 2010/2011.

 

Il y a eu en France 95 suicides de détenus en 2010, année de référence du rapport sur ce point, soit un taux de 15,5 suicides pour 10.000 détenus, contre une moyenne de 6,7 pour l’ensemble des pays membres.

Référence: Chapitre sur les suicide en prison, Council of Europe, SPACE I 2011

befrienders with samaritans: Les signes précurseurs du suicide

befrienders

http://www.befrienders.org with Samaritans 

 

« Nous travaillons dans le monde entier à la prévention du suicide grâce à 31000 bénévoles présents dans plus de 40 pays »

Les signes précurseurs du suicide

Le suicide est rarement une décision prise sur un coup de tête. Durant les jours et les heures qui précèdent le suicide de quelqu’un, on peut généralement détecter des indices et des signes précurseurs.

Les signes les plus forts et les plus troublants sont verbaux – « Je ne peux pas continuer comme ça », « Plus rien n’a d’importance » ou même « J’ai pensé à en finir ». De telles remarques doivent toujours être prises au sérieux.

D’autres signes les plus courants incluent:

  • Tomber dans la déprime ou se renfermer sur soi-même
  • Se comporter de manière imprudente
  • Mettre de l’ordre dans ses affaires et faire don de choses significatives
  • Manifester un changement marqué de comportement, d’attitudes ou d’apparence
  • Abuser d’alcool ou de drogues
  • Subir une perte ou un changement de vie importants

La liste suivante donne d’autres exemples qui peuvent tous être des signes que quelqu’un envisage de se suicider. Evidemment, dans la plupart des cas, ces situations ne conduisent pas au suicide. Mais, de manière générale, plus la personne manifeste de signes, plus les risques de suicide sont grands.

(suite…)

Guide d’évaluation du risque de suicide, Une ressource pour les organismes de santé (CA)

Guide d’évaluation du risque de suicide, Une ressource pour les organismes de santé (CANADA)

Le présent Guide d’évaluation du risque de suicide : Une ressource pour les organismes  de santé a été rédigé par l’Ontario Hospital Association (OHA) en partenariat avec l’Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP) afin d’aider les organismes de santé à comprendre et à normaliser la procédure d’évaluation du risque de suicide pour qu’elle en soit une de grande qualité.

Le présent guide se fonde sur une analyse du contexte de la littérature portant sur les études examinées par les pairs, les pratiques exemplaires et les politiques concernant les processus, principes et outils d’évaluation du risque de suicide. L’approche méthodologique ayant permis de concevoir le guide est présentée à l’annexe A. Des entrevues ont également été menées auprès de 21 intervenants experts issus de divers milieux culturels, ethniques, géographiques, démographiques et professionnels et de divers secteurs de la santé. Ces entrevues ont permis de compléter l’analyse du contexte et de tenir compte de certains aspects contextuels dans le cadre de l’évaluation du risque de suicide menée dans diverses situations et auprès de personnes ayant des antécédents variés. Les résultats de l’analyse du contexte et des entrevues ont débouché à l’élaboration de quatre sections :

I. La première section donne un aperçu des principes, des processus et des considérations en matière d’évaluation du risque de suicide afin de faciliter cette évaluation dans divers milieux de soins de santé.
II. La deuxième section recense les outils d’évaluation du risque de suicide en précisant leurs propriétés psychométriques et en formulant des recommandations d’utilisation.
III. La troisième section établit un cadre pour l’évaluation du risque de suicide, notamment l’utilisation des outils d’évaluation du risque de suicide et des recommandations sur la surveillance de la qualité du processus d’évaluation de ce risque.
IV. La quatrième et dernière section fournit aux organismes de santé des ressources, notamment des concepts clés, des trucs et des diagrammes, qui peuvent être reproduites et affichées dans le milieu de soins. De plus, la méthodologie du projet y est expliquée plus en détail, et les références aux ouvrages cités sont énumérées.

http://www.oha.com/FinalFrenchVersion20o2SuicideRiskAssessmentGuidebook.pdf

Échelle « SAD PERSONS » (1983) Echelle d’évaluation du risque suicidaire

Échelle « SAD PERSONS » (Patterson et coll., 1983) servant à évaluer les principaux facteurs de risque de suicide.

Les lettres  » SAD PERSONS » représentent des facteurs de risque démographiques, comportementaux et psychosociaux. Une réponse positive à chaque facteur vaut 1 point, jusqu’à concurrence de 10 points. Un score seuil de plus de 5 points correspond au niveau de risque pour lequel une hospitalisation (volontaire ou involontaire) du patient à risque est nécessaire. Cependant, peu de données probantes ne permettent de soutenir la validité de ce score seuil. Les facteurs sont les suivants :
S = Sexe (masculin), 1 point
A = Âge (25-34 ans); (35-44 ans); (65 ans+), 1 point
D = Dépression, 1 point
P = Précédente tentative de suicide, 1 point
E = Éthylisme et toxicomanie, 1 point
R = Rationalité déficiente (psychose), 1 point
S = Seul (aucun soutien social), 1 point
O = Organisation planifiée du suicide, 1 point
N = Non marié (pour les hommes), 1 point
S = Santé précaire (maladie chronique/grave), 1 point
Chaque facteur est noté selon qu’il est présent ou absent, jusqu’à concurrence de 10 points. Selon les recommandations de Patterson et coll. (1983), un score de 3 ou 4 devrait inciter les cliniciens à surveiller de très près l’état du patient, un score de 5 ou 6 devrait les inciter à « envisager fortement l’hospitalisation’, alors qu’un score de 7 à 10 nécessite une hospitalisation pour évaluation plus poussée. ]uhnke et Hovestadt (1995) concluent que les cliniciens qui utilisent l°échelle  » SAD PERSONS » sont mieux en mesure d’identifier les personnes qui ont des idées suicidaires que ceux qui ne sien servent pas (selon un groupe témoin de cliniciens).
Milieu et population cibles: Tous les établissements de santé et toutes les populations.

echelle_SAD_Persons

l’EXPRESS (04/05/2012)  » En Grèce, la plus forte augmentation du nombre de suicides »

Aris Violatzis, psychologue au sein de l’association Klimaka, responsable de la ligne téléphonique de prévention des suicides, répond aux questions de L’Express. 

Avez-vous remarqué en Grèce une augmentation du nombre de suicides?

Oui bien sûr ! Nous avons reçu cette année au 1018, le numéro que nous avons mis en place depuis 2007 pour soutenir les personnes à tendance suicidaire, quatre à cinq fois plus de coups de fil. En 2009, nous répondions à dix personnes par jour, désormais, à 25.

La Grèce avait jusqu’à récemment un taux de suicide très bas par rapport aux autres pays européens. Actuellement, c’est le pays au monde qui connaît la plus forte augmentation du nombre de suicides.

Cette augmentation est-elle liée à la crise ?

Le suicide est un phénomène complexe qui ne peut pas se résumer seulement à la crise économique. Mais, l’environnement dans lequel nous vivons a une influence sur notre état psychique. 75% des personnes qui nous appellent ont des problèmes économiques et sont désespérés: ils ont des dettes, sont au chômage, ou ont perdu leur logement…

Quel regard portez-vous sur le suicide, mercredi matin, d’un retraité en plein coeur d’Athènes ? Cet événement illustre la tragédie dans laquelle est plongée la Grèce. Je ne veux pas me prononcer sur les raisons qui ont poussé cet homme à mettre fin à ces jours. Peut être n’a-t-il pas agi ainsi que pour des motifs économiques…Je constate, par contre, qu’il manque cruellement dans notre pays une politique de prévention des suicides. Le ministère de la Santé est en train d’étudier la question et de réfléchir à un plan national…

 

Logiciel « DOMINIQUE » pour mieux détecter le suicide des jeunes (2011) (CA)

Étude: «Dominique» détectera mieux le suicide; Agence QMI ; Josianne Desjardins; 23/02/2011


«As-tu déjà fait une tentative de suicide?»

Le fonctionnement du Dominique interactif est simple. Installés seuls devant un ordinateur, les jeunes répondent pendant environ 15 minutes à une série de questions qui «permettent d’évaluer des symptômes psychiatriques associés à des images», a spécifié Dr Bergeron.
Par exemple, on aperçoit sur l’une des diapositives le personnage de Dominique qui s’imagine une pierre tombale ou encore qui se jette en bas d’un pont et il est inscrit: «Penses-tu souvent à mourir, comme Dominique?»

Une autre question posée lors du test est la suivante: «As-tu déjà fait une tentative de suicide?»
«Ce sont des questions simples. On ne veut pas inciter les jeunes à l’acte, mais on suggère, au moyen des images, que le personnage a envie de mourir», a souligné Dr Bergeron.
D’ailleurs, le personnage de Dominique tient compte de l’origine culturelle du répondant. Ainsi, il existe une version asiatique, noire ou encore caucasienne du personnage.

Identifier le problème le plus tôt possible
Considérant que les troubles anxieux et reliés à la dépression peuvent se développer dès la petite enfance, il existe aussi une version du Dominique Interactif pour les jeunes de 6 à 11 ans.
«Les risques de dépression augmentent à l’adolescence, mais les troubles et les conduites ont tendances à se développer plusieurs années auparavant», a-t-elle souligné.
Actuellement, quelque 50 Centres de santé et de services sociaux (CSSS), des écoles et des universités de la province utilisent le logiciel.

http://fr.canoe.ca/infos/quebeccanada/archives/2011/02/20110223-181719.html

http://virtuel.24hmontreal.canoe.ca/doc/24hrsmontreal/24hmontreal02242011_opt2/2011022301/#12

AUSTRALIE (2003) Reducing Suicide:The Queensland Government Suicide Prevention Strategy 2003 – 2008

Reducing Suicide:The Queensland Government Suicide Prevention Strategy 2003 – 2008 (September, 2003)

The prevention of suicide is of the highest priority for the Queensland Government. We are determined to reduce the unacceptably high rates of suicide in this State. While our youth suicide rates show some signs of falling, the suicide rate  for Indigenous Queenslanders is around double that of the wider population and rates for other at-risk groups have increased in recent years. The Queensland Government has endorsed this fi ve-year Strategy which builds on the achievements of the Youth Suicide Prevention Strategy and broadens the focus. It recognises the multitude of factors that make people of all ages vulnerable to suicide. The Strategy will direct this knowledge into effective prevention measures. It provides a whole of Government approach and recognises that suicide is the responsibility of the entire community. My fervent hope is that our combined efforts and community partnerships will have a positive and meaningful impact on reducing suicide in this State.
Peter Beattie MP
Premier and Minister for Trade

http://www.health.qld.gov.au/mentalhealth/docs/qgps_report_apr06.pdf