« The opposite of depression is not happiness, but vitality, and it was vitality that seemed to seep away from me in that moment. » In a talk equal parts eloquent and devastating, writer Andrew Solomon takes you to the darkest corners of his mind during the years he battled depression. That led him to an eye-opening journey across the world to interview others with depression — only to discover that, to his surprise, the more he talked, the more people wanted to tell their own stories.
« En 1991, j’ai subi une série de pertes. Ma mère est morte, une relation s’est terminée, je suis rentré aux États-Unis après quelques années à l’étranger, et je m’en suis sorti intact.
Mais en 1994, trois ans après, j’ai constaté que je me désintéressais de tout. Je ne voulais plus faire les choses que j’avais voulu faire auparavant, et je ne savais pas pourquoi. Le contraire de la dépressionn’est pas le bonheur, mais la vitalité, et c’était la vitalité qui paraissait me fuir à ce moment-là. Tout ce que j’avais à faire me semblait trop. Je rentrais à la maison et je voyais la lumière rouge du répondeur clignoter, et au lieu d’être ravi d’avoir des nouvelles des amis, je pensais : « Ça fait beaucoup de monde à rappeler. » Ou je décidais de prendre mon déjeuner, sauf qu’après, je pensais qu’il me faudrait sortir la nourriture, la mettre sur une assiette, la découper, la mastiquer, l’avaler, et c’était pour moi un supplice.
Une chose qu’on néglige souvent lorsqu’on discute de la dépression, c’est qu’on est conscient que c’est ridicule. On est conscient que c’est ridicule, alors qu’on l’éprouve. On est conscient que la plupart des gens arrivent à écouter leurs messages et à déjeuner et à s’arranger pour prendre une douche et à quitter la maison et ce n’est pas si terrible, mais pourtant, on est sous son emprise et on est incapable de trouver une façon de la contourner. Et alors je me suis rendu compte que je faisais moins de choses, que je pensais moins, que je ressentais moins de choses. C’était une sorte de vide. »
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