RECOGNIZING SUICIDE LETHALITY (RSL)

RECOGNIZING SUICIDE LETHALITY (RSL)

Thirteen Questions on Successful Suicide, Holmes & Howard (1980)

Holmes, C.B., Howard, M.E., 1980. Recognition of suicide lethality factors by physicians, mental health professionals, ministers, and college students. Journal of Consulting and Clinical Psychology, 48(3), pp. 383-387.

La capacité de détecter la létalité par suicide a été testée sur des groupes de 30 médecins, professionnels de santé mentale, prêtres et étudiants. Les questions étaient fondées sur l’échelle d’évaluation du potentiel suicidaire. Leurs conclusions indiquent que les signes de suicide sont plus clairement reconnus par les groupes en ce qui concerne le nombre de contacts avec des personnes suicidaires. Les médecins et les psychiatres étaient les mieux informés et étaient le plus souvent contactés par des personnes suicidaires.

Reconnaitre_la_lethalite_du_suicide-FR

Reconnaitre_la_lethalite_du_suicide-(traduction FR)

RECOGNIZING SUICIDE LETHALITY

RECOGNIZING SUICIDE LETHALITY

Knowledge of Suicide Intervention Skills: Do Crisis Line Yolunteers and Clergy Differ?

 

Suicide Intervention Response Inventory

Suicide Intervention Response Inventory (V1) Neimeyer R.A. & Maclnnes, 1981


L’inventaire des réponses en Intervention auprès d’une personne suicidaire est conçu pour évaluer la capacité des paraprofessionnels (ainsi que des professionnels) à reconnaître et à répondre aux déclarations suicidaires. (Neimeyer R.A. & Maclnnes, 1981)
Il comprend 25 items, dont chacun représente un extrait d’une séance de conseil, et deux réponses potentielles.
L’utilisateur doit classer les réponses à chaque extrait de 3 (hautement approprié) à -3 (hautement inapproprié).
Le SIRI a été créé par Robert Neimeyer, et validé par Neimeyer & Hartley en 1986. Il est actuellement utilisé dans le cours de suicide LivingWorks, qui enseigne la gestion avancée des cas de suicide.

Suicide Intervention Response Inventory (trad FR)

Suicide Intervention Response Inventory (trad FR)

SIRI-2 (version US)

 

ÉCHELLE D’ÉVALUATION DE COLUMBIA SUR LA GRAVITÉ DU RISQUE SUICIDAIRE (C-SSRS)

ÉCHELLE D’ÉVALUATION DE COLUMBIA SUR LA GRAVITÉ DU RISQUE SUICIDAIRE (C-SSRS)

Cette échelle est destinée à être utilisée par des personnes ayant été formées à son administration. Les questions contenues dans l’Échelle d’évaluation de Columbia sur la gravité du risque suicidaire (C-SSRS) sont des suggestions à titre indicatif. Au final, la détermination de l’existence d’une idéation ou de comportements suicidaires repose sur l’appréciation de la personne qui administre l’échelle.
Les définitions des comportements suicidaires de ce questionnaire sont basées sur celles utilisées dans The Columbia Suicide History Form, développé par John Mann, MD, et Maria Oquendo, MD, Conte Center for the Neuroscience of Mental Disorders (CCNMD), New York State Psychiatric Institute, 1051 Riverside Drive, New York, NY, 10032. (Oquendo M. A., Halberstam B. & Mann J. J., Risk factors for suicidal behavior: utility and limitations of research instruments. Dans M.B. First [Ed.] Standardized Evaluation in Clinical Practice, p. 103 -130, 2003.)

  • Développé par d’éminents experts en suicidologie et basé sur des données probantes
  • Rapide et facilement administrable (temps d’administration typique de 5 minutes)
  • Évalue à la fois le comportement et l’idéation,
  • Évalue et suit adéquatement tous les événements suicidaires.
  • Réponds uniquement au besoin d’une évaluation sommaire de la suicidalité.

C-SSRS-SinceLastVisit_FR_20160111_CBY

2007-4306s1-01-CU-Posner[1]

La détresse sous-estimée des Canadiens endeuillés par le suicide

La détresse sous-estimée des Canadiens endeuillés par le suicide

Selon l’OMS, une dizaine de personnes est profondément touchée par chaque suicide. Cela signifie que 40 000 Canadiens et 10 000 Québécois sont affectés par le suicide chaque année.

Retrouvez l’intégralité de cet article ici

Victoria Carmichael Gestionnaire du Groupe de recherche et d’intérêt en psychiatrie sociale (SPRING) à l’Institut Douglas 

Les survivants doivent souvent porter ce qu'on appelle le «deuil par suicide», une forme particulière de deuil et d'adaptation après le décès d'un membre de la famille, d'un ami ou d'un contact étroit.

Les survivants doivent souvent porter ce qu’on appelle le «deuil par suicide», une forme particulière de deuil et d’adaptation après le décès d’un membre de la famille, d’un ami ou d’un contact étroit.

Le suicide demeure un grave problème de santé publique au Canada et au Québec. Près de 4000 Canadiens décèdent par suicide chaque année, dont le tiers est survenu au Québec. Malheureusement, pour chaque suicide complété, il y a beaucoup plus de personnes qui en sont touchées.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une dizaine de personnes sont profondément touchées par chaque suicide, également appelées «survivants au suicide». Cela signifie que 40 000 Canadiens et 10 000 Québécois sont profondément touchés par le suicide chaque année.

Les survivants doivent souvent porter ce qu’on appelle le «deuil par suicide», une forme particulière de deuil et d’adaptation après le décès d’un membre de la famille, d’un ami ou d’un contact étroit.

De nombreuses recherches ont été menées sur le deuil par suicide dans différents groupes, y compris les conjoints, les parents et les frères et sœurs. Fait important, cette recherche montre que le deuil par suicide est associé à de nombreux effets négatifs sur la santé mentale, à des problèmes de santé physique comme la cirrhose et les problèmes de sommeil, au mauvais fonctionnement scolaire et professionnel et à des retards dans l’accès aux services et soutiens.

Des risques plus importants pour certains groupes

Certains groupes sont plus à risque d’avoir des problèmes de santé mentale, notamment le suicide. En effet, les partenaires et les conjoints de personnes suicidées sont particulièrement à risque par rapport à d’autres groupes, en particulier les hommes qui sont également moins susceptibles de demander de l’aide. De plus, les recherches indiquent que les mères qui ont perdu un enfant par suicide courent un plus grand risque de suicide que les pères.

Ces résultats psychologiques, sociaux et de santé négatifs ont amené certains chercheurs à s’interroger sur pourquoi cette forme de deuil est associée à un si mauvais bien-être et à un si mauvais fonctionnement. L’une des explications concerne la nature du suicide; en particulier, le fait que ces décès, d’une manière générale, sont plus traumatisants en raison de leur nature souvent inattendue et violente.

La stigmatisation est une autre explication. La stigmatisation se divise souvent en deux grandes catégories: la stigmatisation externe, ou les opinions stigmatisantes du grand public, et la stigmatisation interne, ou la honte et la discrimination ressenties par les personnes touchées.

Les stigmatisations

Des études montrent qu’il existe des niveaux élevés de stigmatisation externe à l’égard des familles des victimes de suicide. Les personnes en deuil par suicide signalent également des niveaux élevés d’autostigmatisation, ce qui peut mener à l’isolement, à la honte et à des sentiments de rejet. Notamment, la stigmatisation perçue, ou la conscience subjective des opinions stigmatisantes des autres, a été provisoirement liée aux taux élevés de suicide observés chez les adultes endeuillés par le suicide.

Les taux de suicide au Canada ont augmenté dans divers groupes démographiques, plus particulièrement chez les femmes et les jeunes.

L’expérience du deuil suite à un suicide exige donc une plus grande attention de la part des décideurs et des fournisseurs de soins de santé, surtout à la lumière des tendances actuelles en matière de suicide et des changements sociaux. En fait, les taux de suicide au Canada ont augmenté dans divers groupes démographiques, plus particulièrement chez les femmes et les jeunes.

De même, notre société connaît des changements sociaux rapides qui peuvent aggraver les expériences de suicide des personnes endeuillées. D’éminents sociologues ont souligné que notre société est devenue de plus en plus individualiste, avec moins de mariages, plus de divorces et un plus grand nombre de personnes vivant seules. Cette individualisation peut présenter des défis uniques pour les personnes endeuillées par suicide, en particulier les personnes âgées et les adolescents qui connaissent des taux élevés de solitude.

Les progrès technologiques récents peuvent également augmenter le nombre de personnes touchées par le suicide. La recherche empirique suggère que le nombre de personnes exposées au suicide est significativement plus élevé que l’estimation de l’OMS. En effet, une étude a révélé qu’environ 135 d’entre elles sont exposées à chaque suicide (ils connaissaient la personne décédée), dont six connaissent un bouleversement majeur dans leur vie quotidienne et 26 ont besoin de soutien ou de services.

L’impact des réseaux sociaux a tendance à être beaucoup plus important que la vie réelle. Ainsi, Internet et les médias sociaux peuvent augmenter le nombre de personnes exposées au suicide, bien que ces communautés en ligne peuvent aussi transformer l’expérience généralement négative du deuil par suicide en une expérience plus positive et partagée. Certains peuvent partager leur deuil en ligne pour faire face à leur perte, tandis que d’autres peuvent créer un mémorial en ligne pour quelqu’un qui est décédé par suicide, comme une forme de deuil collectif, par exemple.

Les résultats sociaux et de santé négatifs, associés au deuil à la suite d’un suicide, et conjugués à l’augmentation des taux de suicide et à des changements sociétaux, signifient que nous devons accorder une plus grande attention au bien-être des Canadiens endeuillés par le suicide. Nous avons tous un rôle à jouer pour soutenir et protéger les vulnérables de la société.

Êtes-vous dans une situation de crise? Vous avez besoin d’aide? Si vous êtes au Canada, trouvez des références web et des lignes téléphoniques ouvertes 24h par jour, dans votre province en cliquant sur ce lien.

Monique SEGUIN (2014) Peut-on faire dévier les trajectoires suicidaires? (TEDxGatineau )

Docteure en psychologie, Monique Séguin est professeure au département de psychologie et psychoéducation de l’Université du Québec en Outaouais. Elle est chercheure au Groupe McGill d’études sur le suicide, et chercheure au Réseau québécois de recherche sur le suicide, la dépression et les troubles associés. Elle s’intéresse aux trajectoires de vie de personnes suicidaires. Elle a écrit plusieurs ouvrages sur la crise suicidaire. Elle a été invitée en tant qu’experte à une conférence de consensus sur la crise suicidaire dirigée par la Fédération Française de Psychiatrie. À la demande de la Direction Générale de la Santé en France, elle a formé un réseau de formateurs à l’intervention de crise suicidaire. Elle s’intéresse également au deuil à la suite d’un suicide, et a développé une expertise en postvention en milieu scolaire qui a fait un consensus auprès des intervenants du Québec. Une communauté de pratiques en regard des interventions suite au deuil par suicide est née au Québec en est issue. Monique Séguin a reçu le Prix de la recherche décerné par l’Association Canadienne pour la Prévention du Suicide, et un prix d’excellence de l’Association Québécoise de Prévention du Suicide, en reconnaissance de ses travaux de recherche sur le suicide. Son message, « Nous connaissons tous, de près ou de loin, une personne qui a pu avoir des conduites suicidaires. C’est la raison pour laquelle il me semble important de sensibiliser la population au fait que le suicide est un problème social. La réponse qui permettrait de diminuer la souffrance de ceux qui pensent au suicide doit venir de chacun d’entre nous, car la prévention du suicide, ça nous concerne tous. »

In the spirit of ideas worth spreading, TEDx is a program of local, self-organized events that bring people together to share a TED-like experience. At a TEDx event, TEDTalks video and live speakers combine to spark deep discussion and connection in a small group. These local, self-organized events are branded TEDx, where x = independently organized TED event. The TED Conference provides general guidance for the TEDx program, but individual TEDx events are self-organized.* (*Subject to certain rules and regulations)

Échelle d’intentionnalité suicidaire de Beck (Traduction JB Garré, 2012)

SIS Suicide Intent Scale (A.T. BECK 1974)
Hétéro-évaluation Applicable aux suicidants (12 items)

La Suicide Intent Scale (SIS) mise au point par A.T. BECK en 1974 est la seule échelle qui ne s’intéresse qu’à l’évaluation de la tentative de suicide qui vient d’avoir lieu. Elle répond aux recommandations professionnelles Prise en charge hospitalière des adolescents et des jeunes adultes après une tentative de suicide (ANAES, novembre 1998). Il s’agit d’un hétéro-questionnaire applicable aux suicidants et qui sert à évaluer l’intensité du désir de mort du patient au moment de sa tentative de suicide. Elle a une valeur prédictive du risque de suicide abouti ultérieur (mais non du risque de nouvelle tentative de suicide). La version initiale a été élaborée par A.T. BECK en 1974 et comporte 20 questions, divisée en 3 sections. Elle a été revue par D. W. PIERCE en 1977, qui en a fait une version à 12 questions, divisée en 3 sections :

  • Les circonstances de la tentative de suicide (6 questions)
  • Les propos rapportés par le patient (self report) (4 questions)
  • Deux questions sur la létalité évaluée par le médecin

Le score total d’intentionnalité suicidaire est la somme des 12 questions. Il varie de 0 à 25 :

  • Intentionnalité faible 0 – 3
  • Intentionnalité moyenne 4 – 10
  • Intentionnalité élevée 11 -25

Cette échelle a également l’intérêt sémiologique de structurer l’entretien avec le suicidant.

Références bibliographiques :
BECK A.T.,SCHUYLER D., HERMAN I., Development of Suicidal Intent Scales, in Beck A.T., Resnik H.L.P., Lettier A.J. (eds) : The Prediction of Suicide, 1974, Bowie, Maryland, Charles Press Publishing.
PIERCE D.W., The predictive validation of a suicide intent scale : A five year follow-up, Brit. J. Psychiat., 1981, 139, 391-396.
Prise en charge hospitalière des adolescents et des jeunes adultes après une tentative de suicide. ANAES, novembre 1998, Recommandations Professionnelles.

____________________________________________________________________

Nom :                                                                                        Date :
Prénom :                                                                                  Date de naissance :

Examinateur :

Score :

SCORE   /    INTENTIONNALITÉ

  • 0 à 3: Intentionnalité faible
  • 4 à 10: Intentionnalité moyenne
  • 11 à 25: Intentionnalité forte

I : CIRCONSTANCES OBJECTIVES LIÉES A LA TENTATIVE DE SUICIDE

1 – Isolement

  • Quelqu-un de présent : 0
  • Une personne est proche ou en contact visuel ou vocal (téléphone par exemple) : 1
  • Isolement total (personne à proximité, pas de contact visuel ou vocal : 2

2 – Moment choisi

  • Intervention probable : 0
  • Intervention improbable : 1
  • Intervention très improbable : 2

3 – Précautions prises contre la découverte et/ou l’intervention d’autrui

  • Aucune précaution prise : 0
  • Précautions passives (telles qu’éviter les autres sans empêcher leur intervention : Seul dans sa chambre, porte non fermée à clé) : 1
  • Précautions actives (porte fermée à clé…) : 2

4 – Appel à l’aide pendant ou après la tentative

  • a averti de son geste, une personne pouvant le secourir : 0
  • A contacté quelqu’un sans l’avertir spécialement de son geste : 1
  • N’a contacté ou averti personne : 2

5 – Dispositions anticipant la mort (actes préparatoires, par exemple : Testament, cadeaux, assurance vie…)

  • Aucune : 0
  • A pris quelques dispositions ou a pensé les prendre : 1
  • A pris toutes ses dispositions ou a fait des plans définitifs : 2

6 – Lettre d’adieu

  • Pas de lettre : 0
  • Lettre écrite mais déchirée ou jetée : 1
  • Présence d’une lettre : 2

II – PROPOS RAPPORTES PAR LE PATIENT

1 – Appréciation de la létalité du geste par le patient

  • Pensait que son geste ne le tuerait pas : 0
  • N’était pas sûr que son geste le tuerait : 1
  • Était sûr que son geste le tuerait : 2

2 – Intention de mort

  • Ne voulait pas mourir : 0
  • Incertain ou mélange des 2 : 1
  • Voulait mourir : 2

3 – Préméditation

  • Aucune, geste impulsif : 0
  • Suicide envisagé moins d’une heure avant la tentative : 1
  • Suicide envisagé moins d’un jour avant la tentative : 2
  • Suicide envisagé plus d’un jour après la tentative : 3

4 – Position actuelle vis-à-vis de la tentative

  • Patient heureux de s’en être sorti :0
  • Patient incertain ou mélange des 2 : 1
  • Patient désolé d’avoir survécu : 2

III- DANGEROSITÉ

1 – Issue prévisible (selon le patient) dans les circonstances du scénario choisi (Exemple : Si quelqu’un n’était pas venu lui porter secours ?)

  • Issue favorable certaine : 0
  • Mort improbable : 1
  • Mort probable ou certaine : 2

2 – La mort serait-elle survenue en l’absence d’intervention médicale ?

  • Non : 0
  • Incertain :1
  • Oui : 2

Echelle intentionalite suicidaire BECK

Echelle intentionalite suicidaire BECK

OMS: Ressources en Prévention du suicide

Prévention du suicide: ressources

Publications du programme de l’OMS de prévention du suicide (SUPRE)

 Auteurs:

OMS

Présentation

En tant que problème sérieux de santé mentale, le sucide exige notre attention, mais, malheureusement, sa prévention et son contrôle ne sont pas faciles. Les dernières recherches indiquent que, quoique faisable, la prévention du suicide comprend toute une série d’activités, variant de l’établissement des meilleures conditions possibles pour élever les enfants et les jeunes, au traitement efficace des maladies mentales, et au contrôle environnemental des facteurs de risque.

Une dissémination des informations et une prise de conscience adéquates sont des éléments fondamentaux au succès des programmes de prévention du suicide.

Ces publications ont été préparées dans le cadre du programme de l’OMS de prévention du sucide SUPRE. Elles sont destinées à des groupes sociaux et professionnels spécifiques particulièrement nécessaires à prévenir ce phénomène complexe.